À l’origine, l’emplacement le plus judicieux est déterminé par le sourcier, à l’aide de baguettes de coudrier, désignation commune du noisetier. Choisie en forme de Y, ses rameaux sont censés ployer avec plus ou moins de force en fonction de l’importance et de la profondeur de la nappe d’eau souterraine. Alain Vignol de Vassoux en est un digne représentant.
Le puits est ensuite foré verticalement, puis maçonné en rond afin de résister au temps et d’éviter les éboulements.
Depuis 1904 il doit être protégé contre toute infiltration d’eau et placé à une distance convenable des fosses à fumier et à purin. Il sera fermé à son orifice ou garanti par une couverture surélevée, d’où la fréquence des « puits-guérites ». De même, les mares et fosses à eau stagnante devront être placées à distance « convenable » des habitations. À pareille époque, cette réglementation, qui jetait les bases des principes d’hygiène, était loin d’être inutile : la fièvre typhoïde était chose courante et son éradication passait par l’application de principes simples comme ceux évoqués.
On comprendra qu’ils demeurent sensibles à la pollution, en particulier des nitrates et pesticides.